vendredi 12 octobre 2012

Des documentaires pour savoir et comprendre - 08

L'article leitmotiv sur ce blog, c'est ma sélection de documentaires dénichés sur le web. Cette fois-ci, un peu d'environnemental (la forêts amazonienne, les montagnes de déchets, les grands barrages...), un peu de politique (Chine, Colombie et Chili), beaucoup de social (Sierra Leone, Inde, Canada, Mexique, Nicaragua...) et une recherche de sens dans le système économique (remise en question de la pensée "PIB" et réflexion concrète sur le concept de "revenu de base").
Ci-dessous, descriptifs et liens vers site officiels, bande-annonces voire même film complet dans certains cas.
Cliquez ici pour revoir toutes les sélections documentaires d'un coup.

-Facing Animals (2012) - Exploration de la relation parfois si étrange entre l'humain et l'animal, et de la question : pourquoi prenons-nous soin et humanisons certains animaux tandis que nous en ignorons tant d'autres dans les élevages destinés à la consommation ?
-Les Moissons du Futur (2012) - Après son célèbre "Le monde selon Monsanto", la journaliste Marie-Monique Robin revient sur le terrain de l'agriculture avec ce film sur la pertinence de l'agroécologie comme solution pour nourrir le monde.
-Bitter Seeds (2011) - La pression insupportable de l'industrie semencière et des OGM en Inde, où les paysans se suicident les uns après les autres.
-Apaporis (2010) - Film colombien sur les pas du botaniste Richard Evans Schultes au cœur de l'Amazonie, à la rencontre du peuple qui connaît la forêt.
-Land (2010) - Le néo-colonialisme au Nicaragua à travers l'exemple d'un complexe touristique nord-américain implanté au dépend des locaux.
-Patagonia Rising (2011) - Inquiétudes dans les vallées de Patagonie autour d'un vaste projet hydroélectrique : 5 grands barrages prévus sur les fleuves Baker et Pascua.
-Trashed (2012) - Documentaire sur les déchets de la civilisation, avec le cas démesuré des USA.
-L'or des autres (2011)
L'impact humain et environnemental de l'implantation de la plus grosse mine d'or à ciel ouvert au Canada dans le village de Malartic en Abitibi.
-Le revenu de base (2011) - Excellent film-essai (à voir ici) analysant en détail la pertinence du concept de "revenu de base", revenu dont chaque citoyen bénéficierait de façon inconditionnelle. Pour reprendre les termes de l'entrepreneur Götz Werner : "...se dire : j'ai un revenu pour pouvoir travailler, et non pas "je travaille pour avoir un revenu"."
-Indices (2010) - Ce documentaire français démontre les lacunes et les aberrations de la mesure de la richesse des nations par leur PIB.
-Abendland (2012) - L'Europe, la nuit. Un documentaire concept par le réalisateur de "Notre pain quotidien", filmant de nouveau un aspect notre réalité sans commenter et sans musique. Puissant.
-Ai Weiwei - Never Sorry (2012) - Portrait de l'artiste chinois engagé et insolent Ai Weiwei.
-Salvador Allende (2004) - L'histoire de Allende, président chilien déchu et tué lors du coup d'état de Pinochet en 1973 et devenu depuis une icône de l'espoir démocratique en Amérique du Sud.
-Impunity (2012) - À l'heure où la Colombie va vers l'apaisement, ce film est un cri d'appel à la justice pour les victimes de la violence entre guérilla, armée et paramilitaires, un manifeste pour dire non à l'impunité pour les responsables de tous ces crimes.
-En El Hoyo (2006) - Vies croisées d'ouvriers et de passants sur le chantier d'un pont du périphérique de Mexico. Un portrait du Mexique invisible.
-Fambul Tok (2012) - Le pouvoir du pardon en Sierra Leone, pour réconcilier agresseurs et victimes comme une seule et même famille.

vendredi 3 août 2012

0 A.D. jeu de stratégie libre et projet international


Ce n'est pas mon style de parler jeu vidéo sur ce blog, et pourtant... j'ai découvert un jeu hors du commun qui mérite vraiment que j'y consacre un article.
0 A.D. est un jeu de stratégie directement inspiré du célèbre Age of Empires (AoE), mais qui s'en distingue fondamentalement par le fait qu'il est développé entièrement en open-source et distribué librement. Il est donc gratuit. C'est assez exceptionnel pour être signalé.
Le jeu en lui-même, dans la tradition du jeu de stratégie vu en axonométrie, consiste à gérer une civilisation de l'Antiquité, via construction de cités, explorations géographiques, batailles et échanges commerciaux.
Depuis 2001, le projet 0 A.D. voit le jour pas à pas grâce à Wildfire Games, une équipe de bénévoles passionnés répartis dans le monde entier, se coordonnant à distance avec une grande ingéniosité.
Comme la plupart des jeux vidéos, 0 A.D. est adapté pour Windows et Mac OS, mais également pour Linux ! Et à ma connaissance, c'est la première fois qu'un jeu d'une telle qualité et d'une telle ampleur fonctionne nativement pour Linux. Il tourne impeccablement sur mon Ubuntu.

En tant que graphiste, j'ai tout de suite été bluffé par la beauté visuelle de 0 A.D. : les paysages, l'architecture, les costumes, l'animation des personnages et des animaux, l'eau, la lumière, etc... tout est très raffiné esthétiquement dans 0 A.D., faisant complètement oublier que l'on a affaire à une œuvre bénévole. Le jeu a au départ été conçu en 2D et a été progressivement transformé en une superbe 3D.
Ce soin impressionnant et cette persévérance ne s'arrêtent pas aux graphismes puisque les créateurs visent la haute qualité pour tous les aspects du jeu : la cohérence historique (des historiens donnent régulièrement leur avis sur des détails tels que le nom des unités du jeu, le dessin d'un bouclier ou d'une bannière, etc), la musique est autant que possible jouée avec des instruments acoustiques anciens (de nouveaux morceaux sont d'ailleurs régulièrement composés) et l'ensemble de la programmation s'affine considérablement au fil des années.
Wildfire Games prévoit de sortir une version 1.0 stable fin 2013, mais en attendant, le jeu est déjà disponible et fort bien jouable en version alpha. Vous le trouverez en cliquant ici.


L'équipe de réalisation de 0 A.D. est toujours ouverte à de nouvelles recrues passionnées, donc si vous voulez faire partie de cette belle aventure artistique open-source, il vous suffit de vous inscrire sur le forum dédié.
Les mises à jours sont fréquentes et l'équipe publie un "Weekly Report" de son développement (lien). Pour donner un exemple de la noblesse du travail accompli petit à petit par l'équipe, voici la présentation vidéo d'un détail architectural qui vient d'être modélisé en 3D pour la civilisation Indienne. Et voici une vidéo sur quelques nouveautés incluses dans la dernière version disponible (Alpha 10).

Pour moi, la force et la beauté du projet 0 A.D. se trouve dans le paradoxe suivant :
voilà un jeu vidéo où l'on étend son empire par la guerre et la puissance commerciale, réalisé par une équipe multi-culturelle internationale unie par l'esprit collaboratif et le principe de la gratuité. Un bel exemple de changement de paradigme, non ?

mardi 31 juillet 2012

Le Mexique en marche pour la justice

Ci-contre, voici un poster géant que j'ai réalisé pour montrer l’échelle impressionnante des manifestations qui ont lieu en ce moment au Mexique.
Vous pouvez VOIR CE POSTER EN HAUTE DÉFINITION et aussi le voir en espagnol et en anglais.


Voici ce que je peux expliquer sur la situation au Mexique :

Le 1e juillet 2012 ont eu lieu les élections présidentielles du Mexique. Alors que le décompte des résultats n'était même pas terminé, le gagnant Enrique Peña Nieto, mis excessivement en avant par les grands médias nationaux depuis des mois, recevait déjà par téléphone les félicitations empressées des présidents du monde, notamment Obama et Hollande.

Le problème, c'est que ce monsieur Peña Nieto (surnommé le "Justin Bieber de la politique" pour son air de jeune playboy destiné à charmer le public) a été élu grâce à une vaste fraude perpétrée par son parti le P.R.I. (Parti Révolutionnaire Institutionnel), parti qui cherche a récupérer les rênes du pays après les avoir perdus pour les 2 derniers mandats présidentiels. Il faut savoir que le PRI a gouverné le pays jusqu'en 2000 sans interruption pendant 70 ans ! Il a visiblement utilisé tous les moyens pour imposer son retour cette année.
Bref, le monde vient de féliciter fort officiellement un homme élu à l'aide d'une fraude de grande ampleur (dépassement délirant de son budget de campagne, achats de votes, destructions de preuves de votes, trucage du décompte final...), sans parler de l'appui médiatique totalement déséquilibré dont à bénéficié Peña Nieto par rapport à ses concurrents tout au long de la campagne présidentielle.
Cette fraude est actuellement en train d'être mise à jour en détail par la société civile mexicaine, avec une active collecte de preuves pour une démarche devant la Justice. Cette mobilisation pour la vérité et la justice est portée notamment par le tout récent mouvement étudiant YoSoy132 (qui rappelle un peu les Indignés) et Morena, mouvement de régénération citoyen initié par Andrés Manuel López Obrador, le candidat de la gauche (PRD), qui selon certains sondages était favori du peuple, et qui a particulièrement enduré les mauvais traitements médiatiques dont sont capables les chaînes Televisa et TV Azteca.
Les actions militantes de la société civile sont régulières. Depuis le 1e juillet ont déjà eux lieu 3 "méga marches" nationales (mon poster ci-contre montre la 3ème), et la semaine dernière, des milliers de manifestants ont réalisés d'impressionnants blocages pacifiques de plusieurs immeubles de Televisa, la chaîne principale qu'ils accusent de lavage de cerveau au service de la fraude et de la corruption intensive dans le pays

Aujourd'hui, rien n'aiderait davantage le Mexique qu'un intérêt international pour ce cas de déni démocratique dans la fraude électoral du 1er juillet. Tentant de contrer l'abrutissement et la manipulation médiatique des grands médias de leur pays, les mexicains en résistance s'organisent et s'informent activement via internet, les réseaux sociaux (surtout Twitter et Facebook, comme pour le printemps arabe en 2011). Ils tentent d'attirer l'attention sur la situation de leur pays et appellent régulièrement à l'aide le reste du monde.

Pour ma part, ce poster que j'ai réalisé est ma façon de contribuer à la diffusion de leur juste cause et à la mise en valeur de leur action de citoyens conscients et éveillés.
Je leur tire mon chapeau, car porter le drapeau de la vérité au Mexique n'est pas chose facile ! Mais le changement est peut-être en marche en ce moment...

Merci de votre attention. Et merci plus encore si vous choisissez de diffuser l'info !

samedi 7 juillet 2012

Samsara, nouveau film kaleidoscope par l'équipe de Baraka

En 1992 au cinéma sortait Baraka, un film "kaleidoscope" reconnu comme une expérience sonore et visuelle exceptionnelle. Baraka, c'est un voyage à travers le monde dans sa variété la plus totale. Pas de paroles, juste un accompagnement musical, contribuant puissamment à l'immersion.
La même équipe artistique (réalisateur, producteur, monteur, compositeur, etc) vient de passer les 4 dernières années à réaliser un nouveau film du même genre, que l'on peut considérer comme une continuation de Baraka.
Le film s'appelle SAMSARA, terme sanskrit qui signifie quelque chose comme "La roue de la vie qui tourne sans fin" (pour l’étymologie complète, voir cette page). Samsara, comme Baraka, est avant tout une expérience émotionnelle, un film qui nous invite à nous abandonner au spectacle, lâcher prise et traverser le cycle de vie et mort inscrit dans l'expérience terrestre. Ici, pas de message écologiste, politique ou quelque revendication que ce soit, juste l'expérience sans jugement. Il ne s'agit donc pas vraiment d'un documentaire, plutôt d'un "spectacle de la réalité."
Voici la bande-annonce. Montez le son et laissez-vous emporter par le flot......
SAMSARA Teaser from Baraka & Samsara on Vimeo.

Le réalisateur de Samsara est -le trop rare- Ron Fricke (on lui doit l'ingénieuse photographie de Koyaanisqatsi, 1983). La musique est de Michael Stearns, Lisa Gerrard et Marcello De Francisci. Personnellement, j'ai hâte d'avoir accès à la bande originale ; celle de Baraka étant un pur chef d’œuvre... D'ailleurs revoilà un article que j'avais écris sur Michael Stearns et l'atmosphère de Baraka.
Pour découvrir davantage le film Samsara, rien de tel que son site officiel :
http://barakasamsara.com/
Le film sort le 24 août prochain.

jeudi 21 juin 2012

Fairtrade Electronic, de l'électronique vraiment responsable

Fairtrade Electronic est un projet collaboratif, initié par l'ingénieur culturel Morgan Segui. L'idée est de développer du matériel électronique éco-responsable et équitable.
En effet, alors que les équipements électriques et électroniques font partie des outils avec lesquels nous construisons le monde aujourd'hui (et parfois pour des buts éthiques), ces technologies là ont un très fort impact environnemental et social (dégâts écologiques et humains de l'industrie minière, matériaux toxiques, polluants ou non recyclables, etc).
Le projet est donc d'organiser entièrement une filière électronique alternative, avec tous les défis et innovations que cela implique.
Le premier projet de Fairtrade Electronic est une LED :
"Nous commencerons par la Diode Electro-Luminescente (LED) Symbole de l’efficacité énergétique, on la retrouve dans les lampadaires des eco-quartiers, elle est présente dans de très nombreux projets humanitaires de développement, jumelées à des panneaux solaires, elle éclaire la nuit des pays émergents. Les enfants peuvent étudier à la nuit tombée, les agriculteurs peuvent soigner une bête malade ou moissonner dans la fraîcheur de la nuit."
Fairtrade Electronics le choix de l'open-source (pas de brevet), et son usine s'inspirera des FabLab et leurs fameuses imprimantes 3D.
Assistons-nous à l'émergence d'une nouvelle industrie ? Coopérative, libre de droits, basée sur des échanges commerciaux équitables, des démarches écologiques et et facilement reproductibles, au bénéfice de toute la communauté humaine ?


Je vous invite à visiter le site de Fairtrade Electronic, détaillant bien le LED Project. Et bien sûr, si vous voulez collaborer à ce beau projet technique et humain, n'hésitez pas à rejoindre le collectif !


A lire également, un bon article sur le blog Même pas mal! de Anne-Sophie Novel.

lundi 11 juin 2012

3 conneries de début 2012


Il y a bien longtemps que je n'ai pas posté sur ce blog quelques conneries faites maison. Alors en voici 3, réalisées en début d'année. Ma productivité de conneries à baissé, mais c'est normal : eh ben oui, un moment donné faut passer aux choses sérieuses !



Ces montages sont fait avec TheGimp et Inkscape. Oilà oilà.
Pour voir l'intégralité de mes conneries postées sur le blog, cliquez sur "conneries" dans le menu de mots clés à droite, ou sur ce lien direct !

lundi 30 avril 2012

John Harris - The Secret History of the Earth

Voici une vidéo présentant le travail actuel de John Harris, un peintre anglais considéré comme un maître de l'illustration de science-fiction.
Il présente ici une nouvelle série de tableaux qu'il a nommé The Secret History of the Earth, inspirée par les photos satellite de la Terre. Il y explore les marques de l'histoire naturelle et humaine à travers la texture et les différentes strates apparaissant ou se suggérant du point de vue aérien. Un très beau travail de texture et d'exploration de l'espace sans représentation.

Et pour découvrir tout l'art de John Harris, 2 sites à visiter :
-John Harris sur le site de son agent Alison Eldred
-John Harris Art


dimanche 4 mars 2012

Mandala 16

Sur la musique du film Baraka, je viens de donner naissance à ce nouveau mandala. Et c'est le premier que je dessine à la main gauche !
Comme bien souvent, je l'ai passé sur fond noir afin qu'il ressorte.

jeudi 1 mars 2012

Des documentaires pour savoir et comprendre - 07

16 nouveaux documentaires à découvrir. Cette fois-ci, grosse récolte de films dédiés à la musique et à son rôle émancipateur de sociétés. Beaucoup de perspectives très positives à travers le chemin de ces artistes et peuples dansant et chantant ! Dans la même veine, notez "Favela Rising" dont j'ai déjà parlé dans un article précédent.
Quelques films hors-musique tout de même : notamment sur la propriété intellectuelle, sur les solutions aux violence urbaines (exemple impressionnant à Chicago avec "The Interrupters") et sur les questions que pose notre relation à la Nature dans tout ce qu'elle a de sauvage.

Cliquez sur les noms des films pour voir la bande-annonce ou le site officiel. Et comme toujours, voici un lien direct vers tous les articles "documentaires".

-The Interrupters (2011) - Le travail de 3 "interrupteurs de la violence" à Chicago, ou comment guérir de la violence comme on guérit d'une maladie, en commençant par un véritable cessez-le-feu.
-The Pruitt-Igoe Myth (2011) - L'histoire d'un grand ensemble de logements sociaux à St-Louis, Missouri, USA.
-Détroit, ville sauvage (2010) - Visite des quartiers industriels abandonnés de Détroit.
-Monumental (2004) - Portrait de l'écologiste David Brower, défenseur légendaire du Grand Canyon et autres grands espaces sauvages des États-Unis d'Amérique.
-Grizzly Man (2005) - 13 ans durant, Timothy Treadwell a approché des Grizzli en Alaska. En 2003, sa femme et lui ont finis dévorés par un de ces ours. Ce film troublant raconte leur histoire à partir d'archives et d'interviews.
-Heima (2006) - Un trip visuel et sonore du groupe Sigur Ros au fil d'une tournée de concerts dans son pays, l'Islande. Un hymne aux sources d'inspiration que sont ses paysages et sa culture.
-Playing For Change : Peace Through Music (2008) - Le mouvement Playing For Change s'applique à embrasser la diversité du monde et unir les humains à travers le pouvoir de la musique.
-El Gusto (2011) - Les retrouvailles des membres juifs et musulmans d'un Orchestre populaire de "El Gusto" (la bonne humeur), style inventé dans les années 20 dans la Casbah d'Alger.
-Teshumara, les guitares de la rébellion touareg (2006) - Teshumara est la culture nouvelle issue des événements politiques et des profonds changements de la société touareg. Le groupe Tinariwen est un des représentants de cette culture.
-Desert Rebel (2005) - Le rôle mobilisateur de la musique dans la résistance touareg, autrefois avec les armes, aujourd'hui par un développement sans violence.
-Les États-Unis d'Afrique (2011) - En voyage avec le pionnier du hip hop africain Didier Awadi dans sa quête d'une Afrique libre, unie et indépendante.
-Diamonds In The Rough (2007) - Portrait de 5 rappeurs Ouguandais dont la musique inspire un esprit positif et constructif à leur pays et à leur peuple.
-Benda Bilili! (2010) - L'histoire du rêve réalisé de l'orchestre Congolais "Staff Benda Bilili", qui a démarré dans les rues de Kinshasa et joue aujourd'hui partout dans le monde.
-Follow Your Heart: China's New Youth Movement (2007) - Exploration du mouvement hip hop dans la jeunesse chinoise, réveillant un esprit positif et libre au cœur de la Chine du 21e siècle. Un regard rafraîchissant sur la jeunesse de la superpuissance asiatique.
-Good Copy Bad Copy (2007) - Les enjeux du copyright et de la propriété intellectuelle. (FILM LIBRE, visible en entier sur son site)
-RIP! A remix Manifesto (2009) - Un vibrant manifeste pour la liberté de copier et remixer.

Groland - L'OGM, source de vie

Quand ils s'appliquent et s'impliquent, chez Groland, ils peuvent être vraiment très percutants.
Pour preuve, ce génial spot de promotion des OGM sur fond de campagne joyeuse. ÉNORME :



"Et il y aura des frites !!!"

dimanche 26 février 2012

Braveheart, Mel Gibson, 1995

Avec Braveheart, Mel Gibson a accompli -à mon sens- un film parfait : le scénario, le casting, la direction des acteurs, la photographie, les décors, la reconstitution historique, le réalisme des batailles, la musique... tout est brillamment maîtrisé, et le film nous marque pour longtemps par sa puissance émotionnelle. Les deux Oscars -meilleur film et meilleur réalisateur- sont plus que justifiés pour cette adaptation de la vie héroïque de William Wallace, leader de la rébellion écossaise contre l'Angleterre. Mel Gibson incarne Wallace, sans doute son plus grand rôle.
En hommage à ce chef d’œuvre du cinéma, et comme je suis un fou d'images... voici quelques paysages et visages inoubliables de Braveheart !

mardi 21 février 2012

Lila Downs, l'amour du Mexique

Lila Downs qui chante, c'est toute la richesse et la beauté de la culture mexicaine qui s'exprime, c'est mille couleurs qui défilent en dansant, c'est un amour sans fin pour la Vie, c'est une voix fière et chaleureuse pour les minorités, c'est mille saveurs et senteurs des marchés de Oaxaca, Puebla ou Ciudad de Mexico, c'est une fresque de Diego Rivera qui s'anime, c'est une œuvre musicale tout simplement sublime.
Lila Downs compose et chante en espagnol, anglais et en langues mixtèque, zapotèque, maya et nahuatl, embrassant ainsi toute la diversité de son pays d'origine.
Voici le lien vers son site officiel, actuellement aux couleurs du dernier album intitulé "Pecados y Milagros".
Pour découvrir Lila Downs, le Very Best Of est vraiment excellent. Ensuite, chaque album mérite le détour, toujours de grande qualité.
Pour finir, 3 chansons en vidéo :
Dignificada, hommage à la militante mexicaine Digna Ochoa (la vidéo mélange concert, clip artistique et images d'archives),
La Cama de Piedra et Arbol de la Vida (ci-dessous)



dimanche 5 février 2012

Quelques citations

"Il n'y a pas d'autre révolution possible que d'essayer de s'améliorer soi-même. Si chacun tente quelque chose, le monde ira mieux."
Georges Brassens

"La vie se rétracte ou se dilate à proportion de notre courage."
Anaïs Nin

"Une mauvaise herbe est une plante dont on n’a pas encore trouvé les vertus."
Ralph Waldo Emerson

"Nous sommes le résultat de ce que nous avons pensé. Nous ne serons que le fruit de ce que, à partir de maintenant, nous pensons. Ce que nous serons demain dépend de ce nous pensons aujourd'hui. N'essaie pas de contrôler le futur, travaille en ce que tu peux apprendre à contrôler : ta façon de penser !"
Bouddha


"Il ne faut pas appeler richesses les choses que l'on peut perdre."
Leonardo Da Vinci


"Dans la vie, rien n'est à craindre, tout est à comprendre."
Marie Curie

"On doit se regarder soi-même fort longtemps avant que de songer à condamner les gens."
Molière

samedi 4 février 2012

12 films de Science Fiction minimaliste

Grand amateur de cinéma, et en particulier de Science Fiction (SF), j'aimerais partager avec vous une sélection de films qui sont de bons exemples de ce que j'appelle la SF "minimaliste".
Quand on entend les mots "Science Fiction", on a très souvent l'image des blockbusters hyper spectaculaires et parfois carrément décérébrés qu'Hollywood produit à la chaîne. Comme tout genre romanesque ou cinématographique, la SF se décline d'innombrables manières, et elle devient parfois extrêmement pertinente quand elle aborde des questions profondes de société avec une économie de moyens, en se concentrant sur le vécu humain plutôt que sur le spectacle pur.

- S1m0ne (2002) de Andrew Niccol : une actrice virtuelle devient une superstar et le monde entier la croit réelle. Un pamphlet astucieux sur les médias, le business du cinéma et l'effet de masse populaire.
- Source Code (2011) de Duncan Jones : un jeune militaire se retrouve malgré lui engagé dans un programme expérimental de modification du passé. Un scénario intelligent pour une réflexion sur le sens de la vie et notre rapport au temps.
- The Last Winter (2010) de Larry Fessenden : des scientifiques en Alaska se retrouvent confrontés aux étranges conséquences d'un nouveau type de sondages pétroliers. Une ambiance pesante et prophétique pour alerter sur l'impact profond de l’industrie pétrolière.
- Primer (2004) de Shane Carruth : 2 jeunes ingénieurs découvrent par hasard un moyen de voyager dans le temps. Un des plus petits budgets du ciné SF pour un film minimaliste, réaliste et surtout très mental avec son scénario à structure labyrinthique.
- Monsters (2011) de Gareth Edwards : suite au crash d'une sonde spatiale infectée par une intelligence extraterrestre, la moitié nord du Mexique devient une zone interdite. Un minuscule budget pour un film contemplatif et immersif pensé comme une métaphore sur l'immigration mexicaine aux USA.
- Children of Men (2006) de Alfonso Cuarón : alors que la population mondiale est devenue stérile, une jeune femme enceinte tente de survivre pour donner la vie. Un puissant film d'anticipation décrivant un Royaume-Uni sur-sécurisé contre l'immigration et en proie aux pandémies et au terrorisme.
- Gattaca (1997) de Andrew Niccol : les aspirations à la liberté dans une société dominée par la création et le contrôle génétique. Brillante anticipation d'un futur où la recherche de la perfection génétique annihile l'humain.
- Soylent Green (1973) de Richard Fleischer : un homme enquête sur les origines de la production du "Soleil Vert", le produit alimentaire de base que fournit la multinationale Soylent. Un film visionnaire et inquiétant sur la surpopulation, la destruction de l'environnement et les dérives de l'industrie agroalimentaire.
- THX1138 (1971) de George Lucas : un homme tente d'échapper à un système totalitaire où l'on vit sous sédatif et sous contrôle permanent du comportement. Une vision radicale et glaciale d'un futur hyper hygiéniste avec des individus devenus des numéros et gérés comme du bétail.
- Sleep Dealer (2008) de Alex Rivera : un jeune mexicain devient travailleur à distance à Tijuana et découvre l'énorme impact d'une nouvelle technologie sur la société. Une vision futuriste du Mexique où tout le monde se fait installer des prises dans le corps permettant toutes sortes de services de consommation virtuelle et modes de travail à distance. Un film modeste mais très lucide et provoquant sur l'intrusion profonde de l'informatique et des médias dans nos vies.
- Moon (2009) de Duncan Jones : Les derniers jours de contrat d'un homme seul sur la Lune pour surveiller une installation minière automatisée. Le contexte lunaire est un superbe prétexte pour cette réflexion puissante sur l'isolement de l'humain dans un monde de technologie et de communication virtuelle.
- In Time (2011) de Andrew Niccol : le temps est devenu une monnaie et les plus pauvres triment pour grappiller chaque jour quelques heures de crédit pour continuer à vivre. Une éclairante métaphore de l'absurdité du capitalisme et de la course interminable des fourmis travailleuses humaines pour survivre dans un système contrôlé par la finance.

dimanche 1 janvier 2012

Nous sommes tous des enfants blessés

Voici une réflexion personnelle que je souhaite partager à l'occasion de l'entrée dans l'année 2012.

Il y a deux ans, j'ai lu « Quand la conscience s'éveille » de Anthony de Mello. Ce livre simple et puissant m'a beaucoup fait avancer intérieurement.
Si je devais ne garder qu'une seule phrase de cet ouvrage, ce serait celle-ci :
« Il n'y a pas un seul mal en ce monde qui ne puisse être assimilé à la peur. Pas un seul. »

La haine et la violence sont le résultat de la peur. On dit aussi : « la violence, c'est de la faiblesse camouflée en force ». Une personne qui vous agresse est en fait une personne qui a peur.
La question qui m'intéresse, est celle-ci : Quelle attitude avoir devant la violence et la haine ? Quelle attitude est la plus à même de faire évoluer le mal vers le bien ?

Prenons l'exemple du racisme. En France, surtout maintenant en 2012 avec les élections présidentielles, on s'inquiète beaucoup du succès du Front National.
Quelle est l'attitude de la plupart d'entre nous face à la xénophobie véhiculée par ce parti politique ? Nos réactions les plus courantes sont : le rejet, la fermeture au dialogue, la censure, l'insulte, et parfois même la haine. La haine de la haine...
Mais que veut-on au fond ? Voulons-nous que la xénophobie disparaisse ? Voulons-nous que les racistes cessent d'être racistes ? Voulons-nous les convaincre qu'ils ont tort ?
Si nous voulons que les racistes changent en bien, alors les détester ou les rejeter en bloc est bien la dernière chose à faire !
Avez-vous vu déjà quelqu'un évoluer en bien parce qu'on l'a détesté ?
Avez-vous déjà eu envie de rejoindre l'opinion de quelqu'un qui vous déteste et vous rejette ?

Si nous voulons voir disparaître la haine, ne la haïssons pas, mais comprenons-là.
Comprendre la haine ou la violence ne veut pas dire l'accepter, cela veut dire voir son origine et reconnaître la faiblesse profonde chez la personne haineuse ou violente.
Qu'a vécu cette personne pour en arriver là ? C'est cela qui compte profondément. Si on ne s'intéresse pas à la racine, on ne change rien du tout.

Quand j'écoute Marine Le Pen, je m'applique à visualiser le chemin qu'elle a vécu pour en arriver à cette vision naïve et limitée du monde. Au lieu de l'insulter devant ma radio, au lieu de la détester, je me rappelle qu'elle est comme tout le monde un être humain et que son rapport au monde d'aujourd'hui est le résultat de ce qu'elle a vécu avant.
Et c'est notre lot à tous.
Nous sommes tous des enfants blessés.
Avoir manqué de contact physique chaleureux ou manqué d'amour, avoir été abusé, avoir été rabaissé et insulté toute son enfance, avoir grandit dans le stress et l'autorité, avoir perdu un parent, avoir été agressé, ou avoir été éduqué dans la méfiance et la peur de l'autre... Tant de possibles marques profondes chez l'enfant qui définiront ce qu'il sera une fois adulte.

Je reprend l'exemple d'une personne raciste : de quoi cette personne a t-elle profondément peur ?
A t-elle peur de l'inconnu et des étrangers parce qu'on lui a appris à s'en méfier ?
A t-elle peur du changement car elle a été traumatisée par certains changements dans son enfance ?
A t-elle peur d'être envahie et de disparaître parce qu'enfant elle n'avait pas d'espace pour s'épanouir ou n'a pas pu exprimer son identité à cause des autres ?
Si de telles blessures ne sont pas comprises et apaisées, la personne entretient un schéma émotionnel qui la pousse à un comportement de fermeture, et éventuellement à la xénophobie.
Là je parle du racisme, mais l'on peut faire une analyse équivalente sur le mensonge, la manipulation, la malhonnêteté, la domination par la violence physique et psychologique, etc. Tout ceci n'est finalement qu'un système de défense d'un ego qui a peur.

Même le pire des salauds sur cette planète est au fond de lui un enfant blessé, un enfant qui a peur de mourir, peur de ne pas être aimé ou peur de perdre quelque chose.
On peut choisir de le détester et de l'insulter pour le mal qu'il fait, mais ça n'améliorera pas la situation.
Ou on peut reconnaître l'enfant blessé en lui et prendre conscience qu'il pourra changer plus facilement s'il se sent compris et accueilli malgré ses actes (pour lesquels bien sûr justice doit être faite).

Tout est dans notre attitude, dans notre façon d'être.
Faites l'expérience avec les personnes que vous détestez : que ce soit Sarkozy, Jean-Marie Le Pen, Khadafi, Bachar El Assad, un voisin ou bien un membre de votre famille qui vous pose problème... Changez votre rejet par la compréhension de ses peurs d'enfant blessé.
Vous aurez peut-être l'impression que ça ne change rien du tout, mais en fait ça change tout.
Si je choisis de comprendre les peurs de Nicolas Sarkozy, par exemple, ça ne m'empêche pas pour autant de ne pas être d'accord avec lui ! Je deviens simplement conscient des racines de son comportement, et ne dépense plus d'énergie à le détester car je comprends que ça ne sert à rien. Cette prise de conscience amène le calme mental et émotionnel.
À partir de là, on peut avancer de façon constructive.

Quand nous serons des millions à reconnaître l'enfant blessé qui se cache derrière la violence et la haine, la paix mondiale sera à portée de main.


A lire également sur ce sujet :
-Citations d'Anthony de Mello
-La communication consciente, par Marshall Rosenberg